Lucien

Sous la casquette, un regard qui porte loin. Tout en douceur, petits bonheurs de chansons écrites à la main.

Sourire de poulbot, gouaille de banlieue ouest, il a laissé Paris aux autres et choisi la douceur du massif des Bauges.

Lucien est libre. Les maux du monde à l’autre bout du crayon, la mine affûtée, il parle de son ras-le-bol, façon à lui d’exprimer sa révolte. Il y cause aussi beaucoup d’amour et de ces grands sentiments qui relient les hommes.

Cahier de textes dans une main, six cordes sèches dans l’autre, c’est le grand huit des émotions. Faut que ça vienne de l’intérieur, du ventre. Faut laisser s’envoler les papillons, les laisser toucher les cœurs.

Libre, Lucien trace son chemin en solo et sans contrainte, juste en se souciant d’un demain. Il chante le monde dans lequel il vit, dessine ses souvenirs, raconte des histoires, les siennes, la nôtre. Sa voix est chaude, son répertoire tendre et solide.

L’horizon, il ne le quitte pas des yeux. C’est son grand large, c’est là qu’il fait voguer ses chansons, juste là entre zincs, tréteaux et scènes sous les étoiles.

Yannick PERRIN